l’idée que derrière chaque livre il y a quelqu’un qui garantit une vérité à ce monde de fantasmes et d’inventions par le seul fait qu’il y a investi sa vérité propre, qu’il s’est identifié avec cette construction de mots

– Le livre que je cherche, dit la figure estompée qui tend elle aussi un volume semblable au tien, est celui qui donne un sens au monde après la fin du monde, le sens qui veut que le monde est la fin de tout ce qu’il y a au monde, que la seule chose qu’il y ait au monde, c’est la fin du monde.

j’essaie de lire dans la succession des choses qui se présentent à moi tous les jours les intentions du monde à mon égard,

J’ai lu dans un livre que l’objectivité de la pensée peut s’exprimer en utilisant le verbe penser à la troisième personne impersonnelle : dire non pas « je pense », mais « il pense » comme on dit « il pleut ». Il y a de la pensée dans l’univers, telle est la constatation dont il nous faut partir chaque fois. Pourrai-je jamais dire « aujourd’hui il

par exemple, la rencontre entre deux personnes qui deviendra décisive pour chacune d’entre eux – doit tenir compte que chacun des deux porte avec lui un tissu de faits, de milieux, d’autres personnes, et que de leur rencontre dériveront à leur tour d’autres histoires qui se sépareront de leur histoire commune.)

Si je regarde le ciel, la nuit et que je pense à la distance des étoiles… Ou même le jour… Si je m’allongeais ici par exemple, avec les yeux tournés vers le haut, la tête me tournerait…, et elle indique les nuages qui passent vite poussés par le vent.

on nous apprend à lire dès l’enfance et après on reste esclave toute sa vie de tous ces trucs écrits qu’on nous balance sous les yeux.

peut-être chaque livre s’identifie-t-il pour toi avec la lecture que tu en as faite à un moment déterminé, une fois pour toutes.

Seule la possibilité d’être lu par un individu déterminé prouve que ce qui est écrit participe du pouvoir de l’écriture, un pouvoir fondé sur quelque chose qui va au-delà de l’individu.