Reconnecter la France au monde: Globalisation, mode d'emploi (French Edition)

La globalisation politique signifie la recherche, non aboutie, d’un nouveau mode de gouvernance mondiale, qui devrait inclure un consensus sur les valeurs et les identités nationales, et ce, sous l’arbitrage des institutions transnationales, adaptées au XXIe siècle. A contrario de la globalisation économique, qui prend de l’ampleur chaque jour, la

Je répète : au XXIe siècle, l’identité n’est plus une fatalité, mais un choix.

Incapable de se réformer de l’intérieur, imperméable aux nouveaux défis, sourd aux attentes des jeunes générations, il fonctionne dans le vide, aux antipodes de sa vocation initiale : au lieu de servir la société, il se sert lui-même et entretient, en priorité, ses propres collaborateurs, qui s’accrochent, à leur tour, au périmètre, de plus en plus

La permanente interaction des gens, des places et des idées fait resurgir une quête identitaire, aussi bien collective (qui sommes-nous ?), qu’individuelle (qui suis-je?). Au siècle précédent, cette quête de soi a été occultée par le choc des idéologies (communisme, fascisme, nazisme, capitalisme), ces « ismes » faisaient des pays et des individus

Contrairement au discours dominant en France, la globalisation – dans le sens que je lui donne – n’est pas un nouveau diable de l’ultralibéralisme. Ni un produit toxique de Wall Street. Ni une théorie du complot. C’est la réalité du XXIe siècle. Le mot de passe pour ouvrir son logiciel.

La planète a vu émerger partout les nouvelles classes moyennes, dotées d’un pouvoir d’achat en constante augmentation et adeptes des mêmes réflexes en matière de consommation. La distance entre les pays dits développés et ceux dits en voie de développement, ne cesse de se réduire (même si les disparités à l’intérieur de la plupart des pays continue

La deuxième globalisation (milieu du XVIIIe – milieu du XIXe siècle) coïncide avec l’époque des Lumières, à laquelle la France apporte sa contribution décisive, grâce à ses penseurs qui propulsent la dignité humaine au sommet de la hiérarchie existentielle, en surmontant l’adversité du régime dans leur pays. Cet avènement de la démocratie moderne e

En 2014, le communisme, après avoir sculpté la physionomie du XXe siècle, est relégué au registre des antiquités de l’Histoire. Alors que la globalisation (fondamentalement définie, selon moi, comme « nexus of people, places and ideas »1) se transforme, d’un spectre qui rôdait loin de chez nous, en un invité-surprise durablement installé dans tous

La globalisation économique ne sera jamais ni complète, ni heureuse sans être coordonnée in fine par la globalisation politique. Un troupeau de moutons ne survit pas sans le berger. Un match de foot ne se joue pas sans arbitre. Car, n’en déplaise à Karl Marx, c’est la politique (dois-je écrire « le » politique) qui prime sur l’économie, et non l’in