Reconnecter la France au monde: Globalisation, mode d'emploi (French Edition)

Si le XXe siècle fut celui de la communication « top-down », le XXIe siècle sera celui de « bottom-up ». Avec un nombre infini de centres de gravité et de leviers décisionnels, en constantes interconnexions et interactions entre eux.

La particularité du moment est que la société civile - mouvante, fluide, dotée de nouveaux outils de communication - évolue actuellement plus vite que l’establishment politique, en retard d’une époque, à cause des lourdeurs institutionnelles. C’est de cette société civile que devrait venir une nouvelle façon de faire de la politique ! Sortons des é

Je répète : au XXIe siècle, l’identité n’est plus une fatalité, mais un choix.

La France est capable de rattraper son retard initial – la première globalisation fut d’abord ibérique (Portugal, Espagne) – pour tirer profit de cette ouverture et en devenir un leader. Tirons-en une leçon : les pays, qui lancent une globalisation, ne sont pas forcément les premiers au finish.

En 2014, le communisme, après avoir sculpté la physionomie du XXe siècle, est relégué au registre des antiquités de l’Histoire. Alors que la globalisation (fondamentalement définie, selon moi, comme « nexus of people, places and ideas »1) se transforme, d’un spectre qui rôdait loin de chez nous, en un invité-surprise durablement installé dans tous

La globalisation rend obsolète un État centralisateur et dominateur, qui a été autrefois relativement efficace en France (Louis XIV, Napoléon). Or dans le monde horizontal, un État qui s’obstine à garder la verticale du pouvoir, rate le rendez-vous avec son temps. Il a tendance à se rigidifier. Il devient lourd, lent, obèse, aboulique, inopérant. C

Ma définition de la globalisation – « nexus of people, places and ideas » – est forgée par mes échanges avec des étudiants de pays aussi différents que l’Algérie et Israël, le Sénégal et la Russie, les États-Unis et l’Afghanistan.

Quel est l’ADN de cette globalisation qui constitue la quintessence du XXIe siècle ? Quels sont ses enjeux majeurs ? Quel est son glossaire ? Est-elle synonyme d’uniformisation ou de diversité ? Est-elle antinomique avec l’identité nationale ?

La globalisation économique ne sera jamais ni complète, ni heureuse sans être coordonnée in fine par la globalisation politique. Un troupeau de moutons ne survit pas sans le berger. Un match de foot ne se joue pas sans arbitre. Car, n’en déplaise à Karl Marx, c’est la politique (dois-je écrire « le » politique) qui prime sur l’économie, et non l’in