Quand le souffle rejoint le ciel (Essais et documents) (French Edition)

Deux petits millimètres supplémentaires et mon entaille paralyserait le patient

Au bloc, la tumeur gris sale et putréfiée ressemblait à un envahisseur enraciné dans les circonvolutions fraîches et rosées de l’encéphale et elle me mettait en colère (« Je t’ai eue, pétasse ! »).

Étais-je tombé dans le travers de tous les patients qui consiste à espérer qu’on est au-dessus du lot ?

À cette occasion, on ne m’avait pas considéré comme un patient mais comme

Même si ces dernières années ont été à bien des égards déchirantes – et par moment, presque intolérables –, elles restent malgré tout les plus belles et les plus profondes de ma vie car elles m’ont obligée à tenir dans mes bras la vie et la mort, la joie et le chagrin et à explorer les trésors cachés de gratitude et d’amour absolus.

Mon mémoire – Whitman et la médicalisation de la personnalité – fut plutôt bien perçu mais il détonnait car il comportait autant d’histoire de la psychiatrie et des neurosciences que d’analyse littéraire.

L’examen de suivi des six mois confirma la stabilisation du cancer et je relançai ma recherche d’emploi.

Sous ce nouvel angle,

nous continuâmes à savourer quelques petits moments de bonheur malgré notre chagrin. Nous organisâmes des dîners intimes entre amis, nous endormîmes dans les bras l’un de l’autre et les yeux espiègles de notre fille et son tempérament calme nous remplirent de joie.