Prospérité sans croissance : Les fondations pour l'économie de demain (French Edition)
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Prospérité sans croissance : Les fondations pour l'économie de demain (French Edition)

Nous retrouvons le même scénario dans tous les secteurs liés à la création. Comme l’avaient souligné les économistes américains William Baumol et William Bowen il y a un demi-siècle, une performance musicale atteint un bon niveau de qualité grâce au temps passé en répétition. Ce sont les heures passées en studio qui donnent lieu à la création d’une
... See morePour autant, cette logique ne poursuit pas l’élimination complète du travail. Le travail reste un des moyens par lesquels les humains participent utilement à la société. La réduction de nos opportunités de travailler – ou la baisse de la qualité de l’expérience vécue en travaillant – est un coup porté directement à notre prospérité. Et dans
... See moreLe partage du travail est un compagnon naturel de toute proposition visant à ralentir la croissance économique. Un autre moyen de s’attaquer à ce problème existe. Nous pouvons aussi remettre en cause la croissance permanente de la productivité du travail17. Si, au premier abord, l’idée de résister à la croissance de la productivité semble perverse,
... See moreDepuis l’époque où Keynes a écrit, nos sociétés ont effectivement utilisé une partie des gains obtenus grâce à la technologie en consacrant davantage de leur temps aux loisirs. Dans l’OCDE, le temps de travail a baissé de 12 % depuis 1970 et, en France, cette diminution est supérieure à 25 %. Si le temps de travail n’avait pas baissé à l’échelle
... See moreAu cœur de ce problème, et comme nous l’avons déjà vu, réside une des dynamiques clés du capitalisme : la volonté d’accroître la productivité du travail, le souhait de faire augmenter continûment la production obtenue avec chaque heure de travail.
Pour résumer, le graphe 8.1 met en lumière une alternative tentante à la réduction du temps de travail pour lutter contre le piège de la productivité. Il suggère, en l’occurrence, de réorienter l’économie vers des secteurs plus riches en emplois. Pour l’exprimer autrement, il invite à une transition vers des secteurs dont la productivité du travail
... See moreCette option a été creusée par l’économiste écologique Peter Victor dans une étude conçue pour tester un scénario de croissance faible ou nulle, dans le contexte de l’économie canadienne. La mesure politique phare utilisée pour prévenir le chômage à grande échelle est la réduction du temps de travail. Résultat, le chômage est divisé par deux dans
... See moreQuand la productivité du travail augmente sans cesse, il n’existe qu’une seule échappatoire pour se sortir du « piège de la productivité » : cueillir les fruits de la réduction du nombre d’heures prestées par travailleur, ce qui revient à partager le travail disponible au sein de la population active.
Dans un essai intitulé Perspectives économiques pour nos petits-enfants publié dans les années 1930, John Maynard Keynes a pressenti qu’une époque viendrait où les gains de productivité nous permettraient de travailler moins et de passer plus de temps avec notre famille, nos amis et notre entourage en général13.