Nature suivi de Société et solitude (French Edition)

Dans le train de la vie ordinaire, quiconque a vu une personne d’un caractère supérieur et heureusement doué de génie a dû remarquer combien cette personne entraînait tout avec elle – les individus, les opinions, le temps ; la nature devient un bouclier pour l’homme.

« Les lois de la nature », écrira Emerson dans un passage célèbre de son essai L’Intellectuel américain (1837), « sont aussi les lois de l’esprit », et c’est ainsi que, « in fine, le vieux précepte “Connais-toi toi-même” et le nouveau précepte “Étudie la nature” deviennent enfin une seule et même maxime ».

Il faut dire en effet que, si révolution darwinienne il y eut, celle-ci ne se produisit pas du jour au lendemain : les idées évolutionnistes, dont on sait qu’elles ne datent pas de L’Origine des espèces et dont certains historiens se sont plu à montrer qu’elles étaient déjà présentes de manière diffuse dans les écrits des philosophes et naturaliste

la simple perception des formes naturelles est un plaisir. L’influence des formes et des faits dans la nature est si nécessaire à l’harmonie, que dans ses plus humbles fonctions, la nature semble encore se rapprocher des agréments et de la beauté. Pour le corps et pour l’esprit qui ont été absorbés par un travail ou par une société désagréables, la

arrive que dans cette loterie, on perd au moins cinquante ou cent coups avant d’en gagner un. Il semble donc que si, après avoir perdu beaucoup de temps parmi les livres faux et s’être arrêté à un petit nombre de vrais livres qui l’ont rendu heureux et sage, un esprit charitable voulait nommer ceux qui lui ont servi de pont ou de vaisseau pour le p

Cependant les collèges, alors qu’ils nous fournissent des bibliothèques, ne nous offrent pas de professeurs de lectures, et je crois qu’il n’est pas de chaire dont on ait plus besoin.

Il est certain, cependant, que le don de produire cette satisfaction réside non dans la nature, mais dans l’homme lui-même, ou plutôt dans une harmonie de tous les deux, car la nature n’est pas toujours en habits de fête, et telle scène qui, hier, était tout parfum et souriante comme pour la fête des nymphes, est toute sombre aujourd’hui. La nature

La NATURE, dans le sens vulgaire, comprend tout ce que l’homme ne peut modifier : l’espace, l’air, l’eau, les feuilles. L’ART, c’est le mélange de la volonté de l’homme avec les choses que nous venons d’énumérer : une maison, un canal, une statue, un tableau.

La nature étend ses bras pour embrasser l’homme, à la condition que ses pensées à lui seront d’une égale grandeur. Elle suit volontiers ses pas, en même temps qu’elle surveille la rose et la violette, et elle s’arrange pour que les lignes qui marquent sa grandeur et sa grâce soient un décor pour son enfant chéri. Que ses pensées aient un but égal,