‘Memory Saved Us’: How France Blocked the Far Right

Perhaps the most astonishing lesson of World War Two is that, in the aftermath of total war and unconditional surrender, a hard reset of two very different cultures was possible. Judging from the Allied victory over Nazi Germany and Imperial Japan, it certainly seems that one can bomb ideas—by obliterating many of the people who hold them. Kill a s

Mutilée de sa dimension morale, cette mémoire vive avait néanmoins le mérite de rappeler que les solutions de l’extrême droite ont bel et bien été « essayées » dans l’histoire. Et que ces essais n’ont pas seulement mené au déshonneur, mais à l’effondrement économique, matériel et militaire de toute l’Europe. À rebours des préjugés ancestraux sur la

Durant les Trente Glorieuses, le souvenir des trahisons d’une grande partie de l’extrême droite française sous l’Occupation contribuait à la cantonner aux marges du champ politique. Contrairement à ce qui se dit souvent, cette mémoire n’était pas seulement de nature morale. Elle ne portait pas initialement sur les crimes de la collaboration et la r

Nous résignerons-nous, cependant, à n’être plus, comme les Italiens nous ont annoncé leur volonté de ne pas le demeurer, qu’un « musée d’antiquailles » ? Ne nous le dissimulons pas : le choix même ne nous est plus permis.

À l’inverse de certains de ses adversaires, l’extrême droite sait pourquoi il lui est absolument indispensable de pratiquer la cancel culture sur sa propre histoire. En politique, la mémoire ne désigne pas un produit naturel du souvenir des peuples, mais le fruit d’une action résolue. Quand elle s’estompe, c’est moins par l’effet d’un processus nat