The Economic Munich se distingue surtout par son recours au langage des droits de l’homme. Cortney ne rejette pas ces derniers en tant que tels. Il fait l’éloge de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies, qu’il considère comme un « tournant dans la lutte de l’homme pour la liberté et la dignité humaine70 ». C’est le choix

C’est ainsi qu’ils s’attelleront à concevoir des institutions préservant les « droits négatifs » de la liberté contre l’expropriation et le contrôle des capitaux.

Avec les Néerlandais, qui partageaient leur position sur le sujet, les dirigeants libéraux allemands, et surtout Erhard, continuaient d’espérer que l’Eurafrique servirait de transition vers une économie mondiale ouverte. À cette fin, ils ont fait pression pour que soient adoptées des clauses limitant la durée de l’aide et fixant des dates butoir

Contrairement au cliché selon lequel le tiers-monde aurait aspiré à prendre des mesures protectionnistes au moyen de tarifs douaniers, ces pays en développement utilisaient le rapport Haberler pour s’opposer au protectionnisme et réclamer une plus grande liberté des échanges. Leur liste d’« obstacles sérieux » incluait toutes les bêtes noires des

La stratégie rhétorique de Cortney consiste à recadrer la question, faisant d’un problème économique une affaire de droits de l’homme. Il établit un lien entre le contrôle des capitaux et le droit en tant que tel de quitter un pays. Parce que « le droit de quitter un pays est, à toutes fins pratiques, dépourvu de sens si l’on n’a pas le droit

Ce qui offusque Hayek, c’est le fait que Wells associe le langage des droits à un programme de centralisation des décisions économiques. Le discours sur les droits ne peut selon lui coexister avec un contrôle étatique sur la production et le travail. Si des notions aussi vagues que le « bien-être commun » étaient amenées à prévaloir sur le droit

Mestmäcker retient de Schmitt la nécessité d’assumer la nature explicitement politique du projet néolibéral de dépolitisation de l’économie. Il est soutenu dans cette position par un autre néolibéral de la deuxième génération, Erich Hoppmann.

L’eurosceptique le plus virulent des années 1950 est l’omniprésent Wilhelm Röpke. Il est écouté par le ministre ouest-allemand de l’Économie (et membre de la SMP) Ludwig Erhard et il a un accès facile à la presse en tant qu’intellectuel médiatique12. Röpke craint que la CEE soit une simple extension de la « solution en bloc » de la Communauté

Une partie de la réforme du Pakistan a été la signature de ce qui deviendrait le modèle de tous les futurs traités bilatéraux d’investissement. Ce « traité tendant à encourager et à protéger les investissements », signé par les gouvernements de l’Allemagne de l’Ouest et du Pakistan en novembre 1959, est soumis par Erhard au Bundestag en 1961122. Il