
Les cavaliers (French Edition)

Ainsi courait, volait Ouroz à travers la steppe, dans sa majesté, son silence et toutes ses saisons. Et si, d'aventure, il fut en paix, en félicité avec le monde et lui-même, ce fut bien alors. Mais il était fait pour vouloir du sort et de lui-même toujours davantage. Un bonheur égal, étale, finit par ne plus être un bonheur. Ouroz détacha sa tête
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Quoi, se demandait Toursène, quoi ! En suis-je arrivé à désirer pour Ouroz une petite maison, un lopin de terre, une femme à la cuisine, des enfants à torcher et ce rire de niais heureux ? » Il se souvint du rictus de loup sur les lèvres impitoyables, insatiables de son fils et sentit le baume de la fierté régénérer son vieux sang. Pour Ouroz, il n
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Un beau cheval, comme une belle femme, appartient, de droit, à celui qui le mieux sait l'aimer.
Joseph Kessel • Les cavaliers (French Edition)
Bien que la voix de l'aveugle semblât incapable d'émotion, elle portait une trace de ce plaisir que les gens très âgés éprouvent à se souvenir qu'ils ont été contemporains d'événements et d'hommes passés à l'histoire.
Joseph Kessel • Les cavaliers (French Edition)
Comment fais-tu, Aïeul de Tout le Monde, pour te souvenir de tant et tant ? – Les yeux et le cœur se rappellent sans peine ce qu'ils ont aimé, dit Guardi Guedj. Ton
Joseph Kessel • Les cavaliers (French Edition)
Toursène se souvint d'une parole de Guardi Guedj : – La meilleure, la véritable prière est d'accomplir au mieux le destin pour lequel un homme a été jeté sur la terre.
Joseph Kessel • Les cavaliers (French Edition)
Il étreignit le cou de Jehol. Mourir – oui. De cette manière – jamais. Les hontes de la vie, on les pouvait corriger, racheter. Le déshonneur dans la manière de mourir ne s'effaçait point...
Joseph Kessel • Les cavaliers (French Edition)
Ouroz serra les dents. Il ne cèderait pas. Il ne passerait pas de l'univers sans mesure et sans bords, qu'il avait atteint par son seul désir, à un monde soumis de nouveau à l'asservissement des limites.
Joseph Kessel • Les cavaliers (French Edition)
vivant. Il portait une longue houppelande.