Le Banquier et le perroquet (French Edition)

Voilà deux hommes qui, en moins de cinq ans, ont acquis des positions qu’ils n’auraient jamais eues en France où rien n’échappe aux gens en place et à leur descendance. Ici, tout reste à faire, le territoire est immense, on en connaît à peine les limites, et nous ne sommes encore que trois millions.

Pour que le commerce grandisse entre deux pays, il faut des marchands et des financiers de chaque côté. Or les Français sont tout ce que vous voulez, des paysans, des soldats, des poètes, des philosophes, des savants, des voyageurs, des amants, mais beaucoup plus rarement des marchands et des financiers, à l’exception des habitants de grands ports

Les choses sont toujours plus simples quand on les comprend dans leur ensemble. Ce qui les rend compliquées c’est l’étroitesse de vue qui fait paraître l’accessoire comme déterminant,

Nos vues sur le commerce sont identiques, sur la nécessaire audace dans la conception des affaires et sur l’indispensable prudence dans leur exécution, sur les vertus de la réflexion avant la décision et de la rapidité dans l’action, sur la confiance vigilante qu’il faut accorder aux hommes, sur la tenue des engagements, sur la soumission aux capri

L’observation de l’enchaînement des causes et des effets, ceux-ci devenant à leur tour causes d’autres effets, est un exercice fascinant qui dépasse l’entendement et donne le sentiment vertigineux que toute notre existence pourrait bien n’être que le résultat d’un jeu de hasard auquel s’amuseraient des dieux immortels, ou qui n’aurait peut-être mêm

Il m’arrive de percevoir l’existence comme une gigantesque partie de zanzibar avec d’innombrables dés de toutes formes, réguliers ou biscornus, énormes ou minuscules, rapides ou lents, qui, lorsqu’ils ont fini de rouler, disent ce que devient le monde, si Larose meurt à la guerre, si Girard s’enrichit ou se ruine, si Mary devient grosse. Mais dans

Les bonheurs et les malheurs de la vie sont peut-être inscrits dans les rêves de celui que nous avons été. Pour que le droit au bonheur devienne réalité il faut commencer par donner aux enfants des rêves heureux.

J’entends dire qu’il suffit d’un renseignement exact et d’un peu de raison pour faire du bon commerce. Sans doute. Mais disposer du renseignement exact au moment opportun et savoir le reconnaître n’est pas chose aisée.

La bêtise humaine est une inépuisable mine de richesses. Je l’exploiterai comme un autre, mieux qu’un autre si je puis.