Le bal du comte d'Orgel: "à cause de la liberté de ses moeurs, certaines maisons lui étaient hostiles" (French Edition)
amazon.com
Le bal du comte d'Orgel: "à cause de la liberté de ses moeurs, certaines maisons lui étaient hostiles" (French Edition)

Mais pour lui mensonge n’était pas mensonge ; il ne s’agissait que de frapper l’imagination. Mentir c’était parler en images, grossir certaines finesses aux yeux des gens qu’il jugeait moins fins que lui, moins aptes aux nuances.
Oui, elle était décidée, mais à quoi ? C’est ce qu’elle ne se précisait encore. Qu’était-ce donc qui avait pu la changer ainsi brusquement ?
À quel mécanisme de l’âme doit-on attribuer cet écart entre l’écriture et la parole, ou plus exactement entre l’absence et la présence ?
Lui qui n’avait jamais refréné ses sens, et à plus forte raison ses pensées, il s’en interdisait, aujourd’hui, certaines. Il semblait enfin comprendre que plus que nos manières, dont le public est juge, importe la politesse du cœur et de l’âme, dont chacun de nous a seul le contrôle.
Cette honte de la fille et de la mère le poussa à examiner les sentiments qu’il tirait, lui, de sa famille.
Il s’émerveilla d’agir si librement, sans penser que l’anormal, c’était qu’il eût à se prouver qu’il était libre.
Il en est du bonheur comme de la santé : on ne le constate pas.
L’insouciance ne s’improvise pas.
Aujourd’hui nous ne jugeons plus féminin que ce qui est fragile.