La Voie : Pour l'avenir de l'Humanité (Essais) (French Edition)

La science économique, dans sa mathématisation, est la plus rigoureuse et la plus exacte des sciences humaines. Pourtant, elle a un très faible pouvoir de prédiction et les économistes corrigent sans relâche leurs pronostics. C’est que la science économique ignore le contexte de l’univers physique soumis au deuxième principe de la thermodynamique (

Le développement de la civilisation occidentale opère une deuxième disjonction au xviie siècle : pour Descartes, l’homme est l’unique sujet dans l’univers, le seul à posséder une âme dont les animaux seraient dépourvus, et il a vocation à devenir « comme maître et possesseur de la nature ». Le développement technique, économique, capitaliste de la

Il y a ceux qui voudraient améliorer les hommes et il y a ceux qui estiment que cela ne se peut qu’en améliorant d’abord les conditions de leur vie. Mais il apparaît que l’un ne va pas sans l’autre, et on ne sait par quoi commencer André Gide, Journal 1942-1949, p. 31

La conjonction des développements urbains, techniques, bureaucratiques, industriels, capitalistes, individualistes ronge de l’intérieur la civilisation que cette même conjonction a produite et épanouie. De

est une des façons de vivre poétiquement. La réforme de vie traduirait une aspiration aux états seconds que l’on trouve dans toutes les grandes émotions esthétiques et ludiques, dans tous les enthousiasmes, toutes les exaltations, toutes les ardeurs amoureuses et festives qui nous mettent en approche de l’extase.

Du coup, l’enseignement qui part de disciplines séparées au lieu de s’en nourrir pour traiter les grands problèmes casse par là même les curiosités naturelles qui sont celles de toute conscience juvénile qui s’ouvre : Qu’est-ce que la connaissance pertinente ? Qu’est-ce que l’homme ? la vie ? la société ? le monde ?

Il faut dès maintenant s’engager avec ardeur sur toutes les voies réformatrices afin qu’advienne la Voie qui empêchera l’humanité de se faire asservir ou détruire par l’hypertrophie des pouvoirs qu’elle a elle-même engendrés et ne pourrait plus contrôler.

Enfin le mal-être, les angoisses et les frustrations propres à notre civilisation et à notre temps déterminent d’une part des achats compulsifs, d’autre part de multiples addictions et intoxications.

Comme l’a indiqué Mohamed Arkoun, « le collapsus de l’Union soviétique a été un Tchernobyl socio-politique ». Il a éliminé du globe, pour un temps, la pieuvre totalitaire. Mais il en a fait réapparaître deux autres : la pieuvre du capitalisme financier, et celle d’un fanatisme ethno-religieux.