La Voie : Pour l'avenir de l'Humanité (Essais) (French Edition)

Le problème démographique doit être posé aujourd’hui sous deux aspects : le premier est celui de l’accroissement de la population mondiale ; le second, celui des flux migratoires.

L’argent et le profit se sont répandus dans des domaines autrefois réservés à la gratuité, au service rendu, au troc, au don, et suscitent chez les uns une boulimie d’argent, chez les autres l’angoisse d’en manquer. « Autrefois, ce qui avait de la valeur n’avait pas de prix ; aujourd’hui, ce qui n’a pas de prix n’a pas de valeur », dit très justeme

La retraite est ambivalente selon les professions exercées et selon l’état de santé du retraité. Elle est libération pour celui qui a quitté un métier pénible, dépourvu de satisfactions, éventuellement dangereux, mais elle est déprimante pour celui qui trouvait contentement dans ses activités et que l’inactivité et la solitude démoralisent.

Si son évolution politique ne s’était pas arrêtée au stade embryonnaire, l’Union européenne aurait pu constituer sa propre cour de justice. Ce n’est pas le cas. Quant à la compétence d’une instance de justice internationale effectivement planétaire, elle demeure un vœu pieux.

Je résume ci-après les cinq autres points que j’ai déjà exposés dans Les Sept Savoirs nécessaires à l’éducation du futur (voir Œuvres d’Edgar Morin, p. 309-312) : b) la réalité humaine comme trinité individu/société/espèce ; l’être humain comme Homo sapiens/demens, faber/mythologicus, économicus/ludens ; l’individu comme sujet soumis à un quasi-dou

L’économie verte serait l’économie de base des pays africains, lesquels devraient recevoir gratuitement les dispositifs producteurs d’énergie des pays du Nord ex-colonisateurs et toujours exploiteurs (plutôt que des aides financières allouées aux États, toujours avalées par la corruption).

Il est d’autant plus important de souligner la nécessité d’une réforme de la connaissance qu’aujourd’hui, en France, le problème de l’éducation et celui de la recherche sont réduits à des termes quantitatifs : « davantage de crédits », « davantage d’enseignants », « davantage d’informatique », etc. On masque par là la difficulté majeure que révèle

Une étude sur le terrain7 a bien montré que souvent les habitants des bidonvilles au Maroc n’aspirent pas à changer leur vie de bidonvillois. Interrogés lors de programmes de relogement social8, ils manifestent un refus d’intégrer les nouveaux logements sociaux. Quitter le bidonville, lieu de convivialité et d’entraide, pour intégrer un appartement

Le problème de la réforme des administrations se pose non seulement pour les administrations nationales vouées au service public, mais aussi pour les grandes administrations internationales (Onu, Unesco, Fao, etc.), pour les firmes multinationales, pour les grandes banques et les grandes entreprises qui souffrent toutes (et font souffrir les usager