Prenons le cas d’un nouvel arrivant qui dépose une demande d’asile. Il faut d’abord que sa demande soit enregistrée en préfecture avant d’ouvrir des droits à la Protection maladie universelle (PUMA)2. Ce délai varie de 4 à 6 mois, selon les territoires et les périodes. En attendant, il est amené à consulter principalement les permanences d’accès

LES VIOLENCES SOUVENT VÉCUES DANS LE PAYS D’ORIGINE ET SUR LE PARCOURS D’EXIL DES MIGRANTS peuvent avoir des conséquences graves et durables sur leur santé mentale. Beaucoup vivent en France dans une extrême précarité sociale et administrative aggravant encore leur état, ce qui a aussi des conséquences sur la santé mentale des professionnels et

Concrètement, on exige plus de « pièces au dossier » que nécessaire, produisant un risque d’abus de demande (sur l’état civil et/ou les conditions de résidence ou de ressources). Les pièces exigées pour obtenir un même droit sont variables selon les départements et même selon les CPAM. Comme l’a souligné le défenseur des droits, les mesures

Par ailleurs, les migrants qui relèvent de la procédure de Dublin, adoptée par l’Union européenne en juin 2013, c’est-à-dire ceux qui ont d’abord transité par un autre pays et qui ont fait l’objet d’un contrôle d’identité dans celui-ci, constituent un cas particulier et peuvent être renvoyés dans le pays membre qu’ils ont foulé en premier3. Dans ce

la question du repérage et de l’orientation est cruciale et pourtant encore peu investie.

Cette question de la résidence renvoie aussi à celle de la domiciliation. En effet, les personnes qui n’ont pas de domicile fixe peinent souvent à trouver des services (le plus souvent les services sociaux des communes ou des associations) qui acceptent ou sont en capacité de les domicilier.

Cette différence organisée entre la carte Vitale et l’AME est à l’origine de nombreuses difficultés pour les migrants mais aussi pour la collectivité dans son ensemble. L’AME est un système administratif parallèle à la Sécurité sociale et déroge à la volonté d’universalisation de la protection santé. En effet, toute l’histoire de la Sécurité

On observe une surreprésentation des populations migrantes prises en charge dans les PASS et dans les centres de santé des associations humanitaires. Elles forment souvent plus de 90 % de leur patientèle. Les difficultés d’obtention de la couverture santé, soulignées plus haut, en font en effet des lieux très fréquentés par les personnes qui en

Si une majorité de personnes exilées présentent des troubles de santé mentale à leur arrivée, souvent liés aux violences vécues dans le pays d’origine et au parcours d’exil, la précarité sociale et administrative qu’elles vivent généralement en France, parfois pendant plusieurs années et même décennies, peut renforcer ces troubles, voire en créer