La question juive des modernes: Philosophie de l'émancipation (French Edition)
Bruno Karsentiamazon.com
La question juive des modernes: Philosophie de l'émancipation (French Edition)
Par là, ils fournissent une sorte de ressource d’identité nouvelle sur un plan à la fois politique et social. Et il est significatif qu’ils le fassent précisément en revenant au judaïsme par le biais d’une réflexion sociopolitique, en le déclinant expressément en termes sociopolitiques, et non pas théologiques5.
Plus encore, le malheur général ne sera vu en vérité que si l’on emprunte une autre voie que la dénonciation de l’oppression indifférenciée.
La Révolution avait certes rompu ou distendu les liens établis par les hommes, mais ce faisant, elle avait rendu pour la première fois les hommes conscients de ces liens naturels34.
Plusieurs métaphores viennent à l’esprit pour appréhender ce sous-groupe éclaté qui ne s’auto-désigne comme tel que dans des conditions externes très particulières, et maintient en son sein une indétermination d’appartenance paradoxalement constitutive. Quelle que soit leur force d’évocation
Nous le savons, c’est éternel. Il n’y a que le non-juif qui oublie vraiment, qui ne sait pas que
Les juifs modernes, ceux qui persistent à « se nommer juifs aujourd’hui encore4 » — telle est l’expression exacte de Freud,
Or, ce sont des individus — pourquoi les prend-on pour une généralité ? C’est qu’ils sont « si différents ». Oui, vraiment différents. Et sans doute étranges dans leur différence précisément. Ils sont plus différents qu’« on ne l’est »36
L’émancipation sociale du juif, c’est l’émancipation
Job est juif, résume encore Lazare, parce que le problème du mal a pour lui un sens éthique, et non pas métaphysique27. Mais surtout, le