La Plus belle histoire de la philosophie (French Edition)

Ce qui peut souiller le cœur et l’âme, c’est ce qui vient de l’intérieur, ce sont les mauvaises pensées, les mauvaises intentions, mais certainement pas les aliments ou tout ce que l’on peut ingérer de l’extérieur d’une manière générale.

Table rase (tabula rasa), puis saisie du sujet par lui-même comme seul principe absolument certain, enfin constructivisme radical (au sens où la connaissance et l’Histoire sont activement produites par les artefacts de l’ingéniosité humaine) : tel est donc le triptyque qui définit, dans ses fondements théoriques, l’avènement

l’Odyssée

On comprend néanmoins que l’extraordinaire efficacité de cette démarche en vienne à persuader d’éminents chercheurs, dans une optique très platonicienne, que les mathématiques sont la clé de l’ordre du monde.

À l’horizon de cette philosophie nouvelle se dessinent les deux traits qui vont caractériser la vie bonne selon l’humanisme moderne : le premier valorise les connaissances, la culture, l’éducation qui civilise et humanise pour nous faire accéder à ce que Kant appelait une « pensée élargie » ; le second, c’est la conviction qu’on a justifié sa vie,

Zeus, en effet, prend une initiative qui sera le principe fondamental de toute la philosophie grecque, du moins dans sa tradition cosmologique : il décide un juste partage du monde, un univers qu’il divise de manière équitable entre tous les dieux qui l’ont aidé, en veillant de surcroît à ce que ce soit avec leur accord.

la réponse chrétienne est tout à la fois plus humaine que celle des Grecs, parce que plus personnelle, et en même temps moins humaine au sens où la raison grecque y est pour une part détrônée au profit de la révélation et de la foi.

De même que chaque organe a sa place assignée et sa fonction caractéristique au sein de l’organisme, de même chaque être humain a une position particulière et un rôle propre dans l’harmonie du grand tout.

On pourrait en effet présenter la naissance de l’humanisme de la façon suivante : alors que, pour les philosophes de l’Antiquité grecque, la question du sens de la vie se décidait en rapport avec le cosmos et pour les chrétiens en rapport avec Dieu, l’humanisme va, pour la première fois dans l’Histoire, « rapatrier » cette interrogation ultime de l