Nous partons donc de l’origine, de ce moment où la mythologie grecque engendre une première vision : l’harmonie du cosmos au sein de laquelle l’homme doit, par ses propres moyens, trouver sa place.

Qui peut nier qu’Einstein ou Newton soient plus intelligents que la moyenne, a fortiori qu’un petit trisomique ? C’est un fait. Que le premier serviteur ait cinq talents tandis que le deuxième n’en a que deux est également un fait. Et alors ? En quoi cela importe-t-il sur le plan éthique ? Réponse chrétienne : en rien ! Car ce qui compte, c’est ce

N’oublions pas que la sagesse est d’abord une tentative pour vaincre les peurs, une quête de la liberté.

Cela nous invite à distinguer deux usages de la philosophie. L’un, plus personnel, consiste à y chercher des analyses, des principes et des façons d’appréhender notre univers qui répondent à nos angoisses existentielles ou à nos aspirations individuelles. L’autre, relevant davantage d’une approche culturelle ou de civilisation, vise à mieux

Kant le disait déjà dans un petit texte prophétique : Qu’est-ce que les Lumières ? La réponse de Kant à cette question, c’est que le progrès des Lumières nous a fait sortir de la minorité, autrement dit de ces âges où les hommes étaient encore dans la position d’enfants soumis à des gouvernements, mais aussi à des idéaux et à des principes sur

Sans doute, mais il faut bien préciser que la laïcité n’est pas l’athéisme – pardon pour le truisme, mais il n’est pas toujours bien compris –, ni même, comme on l’entend souvent, le refus des communautarismes. C’est l’idée, qui transparaît dans la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, selon laquelle l’être humain a des droits et

Les dialogues de Platon font une place centrale à l’opposition de ces deux types de discours, celui du philosophe qui recherche la vérité et se fait fort de la fonder, face à celui des sophistes qui ne croient pas en une vérité universelle mais qui cultivent l’art de la rhétorique, l’art oratoire, seul capable, à leurs yeux, de séduire et

Kant les désignera sous l’expression de « règne des fins » (c’est-à-dire un monde construit autant qu’il est possible par et pour les actions libres et désintéressées des individus). Son principe suprême, c’est le respect d’autrui qui est la chose la moins naturelle du monde et qui suppose un effort sur soi, une volonté qui s’arrache aux penchants

Toutes ces grandes questions existentielles, celles des âges de la vie, de la mort, du deuil de l’être aimé, de l’amour, celle de l’éducation de nos enfants, celle de la banalité et de l’ennui, appartiennent, je le répète, à ce que la philosophie allemande appelait à juste titre la « vie de l’Esprit », la spiritualité : autrement dit, elles