La Plus belle histoire de la philosophie (French Edition)

Kant ouvre déjà, sur un plan théorique, la voie à cette nouvelle solution, en faisant de l’homme un être radicalement fini, définitivement coupé du divin. Avec

La troisième époque commence avec la Renaissance qui va entreprendre de fonder le sens de l’existence non plus sur le cosmos ou la divinité, mais sur l’homme en tant que tel, sur sa raison et sa liberté, sur la conviction que, grâce à ses facultés uniques qu’il ne partage pas avec les autres vivants, pas même avec les animaux, il peut, voire doit d

L’Europe est l’espace culturel, moral, intellectuel et politique au sein duquel l’être humain va enfin accéder au statut d’adulte.

Et en nous les choses, si possible, sont pires encore : si j’écoute mes « penchants naturels », c’est sans cesse l’égoïsme le plus viscéral qui parle en moi avec force et qui me commande de suivre mes intérêts particuliers au détriment de ceux des autres ; comment dès lors pourrais-je un instant imaginer que je parvienne au bien commun, à l’intérêt

Kant le disait déjà dans un petit texte prophétique : Qu’est-ce que les Lumières ? La réponse de Kant à cette question, c’est que le progrès des Lumières nous a fait sortir de la minorité, autrement dit de ces âges où les hommes étaient encore dans la position d’enfants soumis à des gouvernements, mais aussi à des idéaux et à des principes sur lesq

Le silence de ces espaces infinis m’effraie. » C’est qu’on a quitté un monde où tout avait sa place, ses lois, son sens, pour entrer dans un univers qui apparaît comme un chaos infini, désordonné, dénué de signification, où tout ne semble résulter que d’une succession aveugle de chocs, à l’instar de ceux qui animent les boules sur un tapis de billa

Le principe de cette réponse est le suivant : la vérité ne réside pas dans un point de vue particulier, serait-il le dernier dans l’Histoire, mais dans la recollection systématique de tous les points de vue qui se sont manifestés au cours du temps. Si l’on passe, selon lui, d’une époque à une autre de manière nécessaire et déterminée, chaque périod

l’encontre de ce que prétend la vision morale aristocratique, la dignité d’un être ne dépend pas des talents qu’il a reçus à sa naissance, mais de ce qu’il en fait ; elle ne tient pas à sa nature ou à ses dons naturels, mais à sa liberté et à sa volonté, quelles qu’aient pu être les qualités, les facilités ou les richesses dont il disposait au dépa

C’est en ce sens que le christianisme marque un recul par rapport au rationalisme grec, celui de Platon, des stoïciens ou d’Aristote. Il bride la liberté de réflexion critique et nous maintient dans le culte d’une vérité révélée, par essence mystérieuse et qui doit le rester ; en d’autres termes, la raison ne saurait remplacer la révélation.