La Méthode Schopenhauer (Littérature) (French Edition)

Quand il était jeune homme, le Bouddha vivait dans le palais de son père, d’où le reste de l’humanité lui avait été soigneusement caché. Ce n’est qu’à l’occasion de sa première sortie du palais paternel qu’il vit les trois horreurs fondamentales de la vie : un homme malade, un vieillard décrépit et un cadavre. Sa découverte du caractère tragique et

qu’avons-nous d’autre au monde sinon cet intervalle, béni et miraculeux, de vie et de conscience de soi ? S’il ne fallait honorer et bénir qu’une seule chose, ce devrait être simplement celle-là : le cadeau inestimable de la pure existence. Vivre dans le désespoir parce que la vie a une fin, parce qu’elle ne propose pas de but élevé ou de projet gr

Dans cet ultime ouvrage, il mettait un peu d’eau dans le vin de son pessimisme, étanchait le flot de ses jérémiades et donnait de sages instructions sur la façon de mener sa vie. Bien que n’ayant jamais renoncé à croire que la vie n’est qu’une « moisissure4 » et « un épisode inutile et perturbateur dans le bienheureux sommeil du néant », il emprunt

Arthur écrira, bien des années plus tard : « Celui qui voudrait être tout ne pourra rien être du tout. »)

Schopenhauer disait qu’une femme très séduisante, tout comme un homme très intelligent, était inexorablement condamnée à mener une vie solitaire. Il expliquait que les autres sont aveuglés par l’envie et jalousent les êtres supérieurs. C’est pour cela que ces personnes-là n’ont jamais d’amis proches du même sexe.

En outre, nous ne pouvons pas « voir » au-delà de notre version transformée de ce qui est « donné ». Nous n’avons aucun moyen de connaître ce qui s’y trouve « réellement », c’est-à-dire l’entité qui existe antérieurement à notre travail perceptif et intellectuel. Cette entité première, que Kant appelait Ding an sich (« la chose en soi »), nous rest

Quand la perception est juste, l’attention profonde et la connaissance étendue, alors l’on aborde le quotidien dans un état d’émerveillement perpétuel.

Par ailleurs, prétendit-il, il n’était pas vraiment seul car – et c’est là une autre puissante technique d’autothérapie – il avait auprès de lui son propre cercle d’intimes : les grands penseurs de ce monde. Un seul de ces êtres lui était contemporain : Goethe. La plupart des autres venaient de l’Antiquité, notamment les Stoïciens, qu’il citait trè

J’ai eu de bonnes notes, j’ai écrit un bon mémoire et, cinq ans plus tard, j’étais docteur en philosophie. Je me suis alors lancé dans la carrière enseignante jusqu’à ce que, il y a deux ans de cela, je m’intéresse à la philosophie appliquée ou, comme je préfère le dire, la “philosophie clinique”. Et voilà où j’en suis aujourd’hui.