Je le savais quand il entra avec nous, à Lyon, dans la Résistance, mais je ne savais point qu’un homme pouvait ainsi faire prendre à sa vie le même style qu’à son âme et qu’à son esprit.

Car, parmi les hommes qu’après avoir tant de fois combattus, sur les champs de bataille électoraux, ils acceptaient ainsi pour associés dans l’œuvre de la paix à tout prix, beaucoup étaient naguère sortis de leurs rangs mêmes pour voler vers des destinées plus fructueuses.

Un de mes voisins de campagne, plombier mobilisé dans une usine, m’a raconté comment ses camarades lui cachaient ses outils, pour l’empêcher de faire plus ou plus vite que ne le voulait la coutume non écrite de l’atelier.

La curiosité manquait à ceux-là mêmes qui auraient été en position de la satisfaire.

On accuse aujourd’hui la bourgeoisie juive d’avoir fomenté le mouvement. Pauvre Synagogue, à l’éternel bandeau. Elle trembla, j’en puis témoigner, plus encore que l’Eglise. Il en fut de même pour le Temple.

Que chacun dise franchement ce qu’il a à dire ; la vérité naîtra de ces sincérités convergentes.

Une chambre gouvernante se voue au chaos, dès qu’elle accepte d’être une foule ; et c’est d’ailleurs un problème de savoir si une chambre, faite pour sanctionner et contrôler, peut gouverner.

« Stratégie à la petite semaine », disait, de nos méthodes, un de mes camarades : un de ces jeunes qui, du moins, savaient être de leur temps et souffraient de voir leurs supérieurs lui tourner, si résolument, le dos.

A-t-il été rien de plus « petit-bourgeois » que l’attitude, durant ces dernières années et pendant la guerre même, de la plupart des grands syndicats, de ceux des fonctionnaires, notamment ?