L'art presque perdu de ne rien faire: Collection bleue (essai français) (French Edition)
Dany Laferrière de l'Académie françaiseamazon.com
L'art presque perdu de ne rien faire: Collection bleue (essai français) (French Edition)
L’art de lire la poésie Voilà une chose dont on ne parle presque jamais et qui devrait faire partie de notre mode de vie urbain : la lecture de la poésie. Depuis qu’on a quitté la campagne pour cette vie accélérée la lecture de la poésie est devenue aussi essentielle que l’oxygène. Les médecins auraient dû prescrire la poésie comme traitement contr
... See moreQuand vous demandez à quelqu’un ce qu’il lit et qu’il s’acharne à vous raconter tous les détails de sa lecture, alors méfiez-vous, ce n’est pas un lecteur mais quelqu’un qui s’ennuie. Lire n’est pas nécessaire pour le corps, seul l’oxygène l’est, mais un bon livre oxygène l’esprit.
Combien de temps cela va-t-il nous prendre pour comprendre que la réalité est faite, au fond, d’une montagne de fictions ? Nous croyons que tout ce qui nous arrive est vrai quand l’autre invente sa vie. L’affaire c’est que, malgré tous nos efforts, nous ne parvenons pas à toucher la douleur de l’autre. Univers clos. Nous n’avons que nos propres sen
... See moreDans l’affaire Monica Lewinsky, Clinton a péché en voulant jouir seul. Cette jouissance individuelle a fait de lui un simple citoyen, alors que sa mission est d’être une métaphore de l’Amérique. Bush propose au grand nombre une jouissance collective : la guerre. Voilà pourquoi Clinton est punissable et pas Bush. L’écrivain américain Philip Roth a l
... See moreMais le plus beau voyage dans le temps que je connaisse c’est celui que procure la lecture. On vous croit dans cette pièce alors que vous vagabondez dans d’autres siècles. Et cela sans faire le moindre bruit.
J’ai cru, enfant, que la vie était une maison dont le jour se trouvait à l’étage, et la nuit, au sous-sol. Et qu’on ne faisait que monter et descendre l’escalier du temps. À l’étage, on joue à un jeu collectif dont on ignore les règles, tandis qu’au sous-sol, on invente à chaque fois un nouveau jeu.
seul l’écrivain malien Yambo Ouologuem (Le Devoir de violence, 1968) serait capable, en faisant télescoper les siècles de colonisations outrageuses et s’affronter sauvagement les religions, de faire revivre devant lui l’histoire incroyablement mouvementée du Mali.
En un siècle, le Japon a produit cinq grands poètes : Basho (1644-1694), Issa (1763-1828), Buson (1716-1783), Shiki (1867-1902), si l’on compte Taïgi (1709-1771) qui me laisse un peu froid. Sauf son poème sur l’été. « Averse d’été Un son brusque et fort Au-dessus de la forêt.
Notre vie est à la merci d’une accumulation de détails oubliés (Où ai-je mis la clé de l’auto ?) qui finissent par coloniser notre esprit et nos sens.