L'art presque perdu de ne rien faire: Collection bleue (essai français) (French Edition)
Dany Laferrière de l'Académie française
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Mais le plus beau voyage dans le temps que je connaisse c’est celui que procure la lecture. On vous croit dans cette pièce alors que vous vagabondez dans d’autres siècles. Et cela sans faire le moindre bruit.
J’étale les livres, par terre, sur une serviette avant de choisir ces Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke que je n’avais pas revues depuis un moment. Il y a des livres qu’il faut avoir lu à dix-sept ans pour bien les goûter, par exemple Bonjour tristesse de Sagan, Adolphe de Benjamin Constant, les romans d’Hermann Hesse ou ce mince
... See moreJe me souviens de mes dernières années en Haïti quand je ferraillais encore dans un hebdomadaire contre le dictateur. Je rencontrais mes amis, tard la nuit, dans des bars interlopes où se retrouvaient aussi des sbires du pouvoir. On discutait littérature, politique, peinture, sport et jeunes filles, autour d’une bouteille de rhum. Atmosphère
... See moreIl arrive qu’un secret pour se cacher prenne la forme d’un détail. Sauf que le secret continue à luire dans le noir, tandis que le détail nous échappe même à la lumière.
L’impression de plus en plus insistante qu’Hemingway est la parfaite métaphore de l’Amérique. Cette Amérique que guette une pareille explosion. Quand une telle force de destruction n’a plus personne en face d’elle, elle finit par retourner l’arme contre elle.
En Amérique du Nord où la plupart des familles ont une baignoire, le bain du soir est une torture que les enfants font payer à leur mère en exigeant d’elle de la lecture. Cela commence au bain pour se terminer au lit. C’est un moment très intime. C’est toujours le même livre. Tapi au fond du lit, l’enfant contrôle les moindres méandres de ce moment
... See moreL’art de lire la poésie Voilà une chose dont on ne parle presque jamais et qui devrait faire partie de notre mode de vie urbain : la lecture de la poésie. Depuis qu’on a quitté la campagne pour cette vie accélérée la lecture de la poésie est devenue aussi essentielle que l’oxygène. Les médecins auraient dû prescrire la poésie comme traitement
... See moreJ’ai si peu pensé et tant lu. Un homme sous influence, voilà ce que je suis devenu avec le temps.
En débarquant en Afrique en 1893 pour un long périple au terme duquel il dénoncera vigoureusement le colonialisme, l’écrivain André Gide est frappé tout de suite par une entêtante odeur de feuilles vertes. Il parle de l’odeur végétale des indigènes. Ce n’est plus la même situation aujourd’hui que toute la planète pue la même odeur industrielle.