
Katerina (Littérature étrangère) (French Edition)

mais jour après jour mois après mois année après année je me suis assis et j’ai scruté le néant la page blanche l’écran vide et j’ai mis de la musique et j’ai bu un peu de café et j’ai fumé quelques cigarettes et j’y suis allé aussi fort et aussi sincèrement et aussi justement que je pouvais sans me foutre de quoi que ce soit d’autre que le mot sui
... See moreJames Frey • Katerina (Littérature étrangère) (French Edition)
Ouvre la porte. Sors. La vie t’attend. Et donc je marche. Sans destination, sans plan, sans rien à faire. Nulle part où me rendre et personne à retrouver. Il n’existe pas de meilleure ville au monde où marcher que Paris.
James Frey • Katerina (Littérature étrangère) (French Edition)
Peu importe où je serai ou l’âge que j’aurai ou ce que je finirai par faire, ce que j’ai appris ici ce que je suis venu apprendre ici c’est que c’était possible, possible d’envoyer cette machine se faire foutre, de vivre à sa guise, d’aimer à sa guise, de croire à sa guise, de manger boire dormir réfléchir baiser à sa putain de guise. De dire à cet
... See moreJames Frey • Katerina (Littérature étrangère) (French Edition)
le Louvre, lui, est incroyable. Le bâtiment le plus magnifique qui soit. L’idée qu’on ait pu y résider me paraît complètement absurde. Comme si on me disait que l’Empire State Building était une maison individuelle. On comprend beaucoup mieux que la Révolution française ait éclaté, du coup. Si j’étais obligé de me nourrir de rats et de boue et que
... See moreJames Frey • Katerina (Littérature étrangère) (French Edition)
Si tu veux devenir un grand écrivain, Jay, qu’il me dit, il faut que tu vives que tu voies que tu sentes que tu rêves que tu aimes que tu baises que tu pleures que tu échoues que tu hurles dans les rues et que tu te prennes de bons gros coups de pied en plein dans les couilles, tous les grands écrivains sont passés par là, et c’est ce que tu t’appl
... See moreJames Frey • Katerina (Littérature étrangère) (French Edition)
J’ai souri, j’ai relu la page, et encore, et encore. Elle me faisait rire, me choquait, me parlait. Simple et directe. Sans prétention. Sans conneries. Contrairement à la plupart des écrivains, Henry Miller ne s’évertuait pas à impressionner autrui avec sa cervelle, son talent, sa virtuosité. On aurait dit qu’il parlait, qu’il s’adressait à moi, qu
... See moreJames Frey • Katerina (Littérature étrangère) (French Edition)
Rien de ce que je fais, rien de ce que tu fais, rien de ce que quiconque peut foutre n’a de sens. On devrait être heureux de ce qu’on a et consacrer nos journées au plaisir, à la douleur et à toute forme de luxure et de désir. On devrait tout faire pour que nos queues soient dures pour que nos chattes soient mouillées et pour que nos cœurs battent,
... See moreJames Frey • Katerina (Littérature étrangère) (French Edition)
On est côte à côte elle lit un magazine moi je lis Justine de Lawrence Durrell. Nos jambes n’arrêtaient pas de se frotter, accidentellement ou pas, à un moment nous avons tous les deux posé nos lectures respectives pour regarder les gens passer il n’existe pas de meilleure ville au monde que Paris et peut-être pas de meilleur café au monde que le F
... See moreJames Frey • Katerina (Littérature étrangère) (French Edition)
Paris, délimité d’un côté par l’Arc de Triomphe et de l’autre par la place de la Concorde. La rue Saint-Denis avec ses voyous et ses putes, proposant ouvertement aux passants leurs marchandises et leurs corps, artère morte le jour mais vibrante de sexe et de danger, de désir et de violence quand le soleil se couche. Montparnasse plein d’intellectue
... See more