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Journal (LITTERATURES) (French Edition)
En chemin cet après-midi, je m’interroge : descendrai-je cette longue colline sous la pluie pour pêcher dans le lac ? Et je me dis : oui, vagabonde au loin, saisis la vie et conquiers-la, apprends beaucoup et vis. Tes chaînes sont brisées ; tu es réellement libre. Demeure jusque tard au sein de la nuit ; sois audacieux et peu sage. Vois de nombreux
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Nous anticipons sans cesse nos périodes de repos. Pourtant, il ne peut certainement s’agir que du repos trouvé dans une activité saine et absorbante. Ce doit être un repos sans rouille. Qu’est donc le loisir, sinon l’occasion d’une action plus complète et entière ? Nos énergies aspirent à l’exercice. Le temps consacré à nos devoirs est autant de
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Un livre vraiment bon s’attire très peu de faveurs. Il est si vrai qu’il m’instruit mieux que par sa simple lecture. Il me faut bientôt le poser pour commencer à vivre selon ses conseils. Je ne vois pas comment l’on pourrait écrire autre chose, car il s’agit là de la dernière manifestation du génie. Quand je lis un livre banal, il semble que ce
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le Journal est le lieu où Thoreau pense sa vie, se construit : il garde les idées originales, relie les éléments de cette mémoire écrite et commente sa propre évolution. Il formule aussi les questions et les hypothèses qui vont orienter son action à venir. Le Journal constitue de la sorte un très précieux moyen d’observer sa vie intérieure, ses
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Alors qu’il avait souvent exprimé son goût pour la flânerie, Thoreau considérait que son vrai travail était d’écrire, que sa pensée devait nécessairement passer par des mots fixés sur le papier et s’attaquer au défi de transcrire la nature.
Henry D. THOREAU • Journal (LITTERATURES) (French Edition)
Quand on m’a proposé de voyager, de me dérouiller et d’améliorer ma condition au sens banal du terme, j’ai craint que ma vie ne perde un peu de sa simplicité. Si ces champs, ces cours d’eau et ces bois, les phénomènes de la nature proche et les occupations simples de ses habitants devaient cesser de m’intéresser et de m’inspirer, alors aucune
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Quand je scie du bois du matin au soir, même si je déplore de ne pouvoir suivre le cours de mes pensées durant tout ce temps, les quelques malheureuses lignes décrivant, le soir, mes activités du jour rendront néanmoins le grincement de la scie plus musical que n’auraient pu le faire mes idées les plus fantasques. Je découvre que l’incessant
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J’y consignerais seulement les choses que j’aime, mon affection pour n’importe quel aspect du monde, ce que j’aime à penser. Mes aspirations ne sont guère plus nettes ou précises que celles d’un bourgeon, lequel tend certes vers la fleur et le fruit, vers l’été et l’automne, tout en ayant seulement conscience de la chaleur du soleil et de
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Il ne peut concevoir les raisons et les manières de vivre qui sont les miennes ; il professe de ne pas voir plus loin que le désir de s’assurer un certain « confort de vie ». Ainsi suivons-nous en silence nos chemins différents, en toute sérénité, moi traversant le village en cette belle soirée sous un paisible clair de lune pour noter ces pensées
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