L’étude du processus de décision renvoie généralement à la compréhension du choix qu’opère un individu confronté à un problème. Au cœur des sciences de gestion et économiques, deux grandes approches théoriques de la décision co-existent : la perspective classique et optimisatrice d’une part, diffusée notamment à travers les travaux de Bernard Roy

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En 1988, la guerre Iran-Irak fait encore rage et la situation dans le golfe arabo-persique est particulièrement tendue. Le 3 juillet 1988, un Airbus A300 (Iran Air 655) reliant Bandar Abbas à Dubaï est abattu par au moins un missile tiré à partir du croiseur américain USS Vincennes (Dotterway Kristen, 1992). Le drame fait 290 victimes, dont 66

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Gary Klein est un psychologue américain (Doctorat en cognition et psychologie sociale), né le 5 février 1944 à New York. Il a fréquemment travaillé pour le Think Tank MITRE lié au Département de la Défense américain et possède actuellement sa propre structure de conseil. Il est considéré comme le tenant d’une approche nouvelle et complémentaire aux

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Cette approche décisionnelle repose sur la compréhension de la situation par le décideur et sur les expériences qu’il a déjà vécues. L’attention se déplace donc de la fin du processus décisionnel (constitution d’options, analyse et choix) à son tout début (compréhension de la situation problématique). Le mécanisme de compréhension de la situation

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Tout au long de sa journée, un décideur se trouve confronté à différentes situations. Certaines demandent une action de sa part (par exemple, un pompier face à un incendie ou un commandant de bord face à une avarie moteur). Dès lors, il compare instinctivement cette situation avec ce qu’il a déjà vécu et appris auparavant. Si cette situation lui

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Traditionnellement normative et prescriptive, la méthode empirique descriptive développée par G. Klein conduit à modéliser le processus décisionnel à partir du comportement d’acteurs en situations réelles. Le choix est d’étudier « ce que les décideurs « font » plutôt que « ce qu’ils doivent faire ». Ensuite, l’approche NDM possède un intérêt

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Malgré la richesse de ces cadres théoriques, certaines décisions demeurent difficilement compréhensibles (Morel, 2002). Des explications sont alors avancées en termes de limites de rationalité, de biais cognitifs ou encore d’intuition. Selon le résultat de la décision, l’une ou l’autre de ces explications sont mobilisées : bon résultat = intuition,

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Le fait d’étudier des cas décisionnels en contexte et d’en nourrir un modèle a conduit à nommer cette approche « naturaliste », proche de celle adoptée par Darwin. Elle implique une méthodologie particulière fondée sur l’observation des individus lorsqu’ils décident en situation, dans leur milieu, confrontés à des situations concrètes. Le modèle

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