Discours de la servitude volontaire (La Petite Collection t. 76) (French Edition)
Etienne (de) La Boétieamazon.com
Discours de la servitude volontaire (La Petite Collection t. 76) (French Edition)
A vrai dire, il est bien inutile de se demander si la liberté est naturelle, puisqu'on ne peut tenir aucun être en servitude sans lui faire tort : il n'y a rien au monde de plus contraire à la nature, toute raisonnable, que l'injustice. La liberté est donc naturelle; c'est pourquoi, à mon avis, nous ne sommes pas seulement nés avec elle, mais aussi
... See moreLe grand Turc s'est bien aperçu que les livres et la pensée donnent plus que toute autre chose aux hommes le sentiment de leur dignité et la haine de la tyrannie.
On ne regrette jamais ce qu'on n'a jamais eu.
si promptement, pour peu qu'on les chatouille. Le théâtre, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté ravie, les outils de la tyrannie.
Pour le moment, je voudrais seulement comprendre comment il se peut que tant d'hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois un tyran seul qui n'a de puissance que celle qu'ils lui donnent, qui n'a pouvoir de leur nuire qu'autant qu'ils veulent bien l'endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal s'ils n'aimaient
... See moreQuelques principes ont guidé ce travail : suivre le mot à mot du texte, tant qu'il reste lisible; donner à chaque terme d'origine un équivalent de même sens, si possible de même racine et de même connotation; reconstruire la phrase lorsqu'un archaïsme l'obscurcit; éviter tout terme ou tournure inutilement « exotique », ne conserver des particularit
... See moreSoyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l'ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre.
il rédige son testament le 14 août. Il meurt le 18 août, en présence de Montaigne à qui il lègue ses œuvres et sa bibliothèque.
La Boétie avait dix-huit ans, ou même seize, aux dires de Montaigne, lorsqu'il écrivit le Discours de la servitude volontaire. Plusieurs critiques, se fondant sur la maturité de la pensée qui s'y exprime, ont formulé des réserves sur cette datation, sans pouvoir apporter d'autres précisions décisives. Une chose est acquise : c'est par le truchement
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