Réussir sa vie, se dit-il, en pensant à nouveau à son cher Bernard et à ses travaux d’étudiant à Dauphine, c’est trouver le point d’équilibre d’une équation différentielle. Il aime cette idée d’avoir su tenir ensemble toutes ses différences sans rien sacrifier, d’avoir trouvé ce point si difficile, celui des grands équilibres, celui des grands syst

C’était encore une leçon de vie. Ne pas demander plus aux autres qu’ils ne peuvent donner. Chacun calcule son intérêt.

Stéphane, vivez, profitez de chaque jour, de chaque instant. Ça paraît banal, ça paraît con de le dire comme ça. Le vieux con qui fait sa petite leçon de sagesse. Mais je vous le dis parce que je vous aime. Vous êtes ambitieux, c’est bien. Moi aussi, j’étais ambitieux. Mais le plus important : soyez vous-même. Soyez qui vous êtes. Faites ce qui com

lui arrive encore quelquefois d’éprouver de la honte et de la culpabilité et de rêver d’être un autre mais il se souvient de ce que Bernard lui répétait : ne va pas contre toi-même, sois qui tu es, même si celui que tu es te paraît trop différent des autres.

Stéphane, lui, était convaincu que, comme le communisme, le capitalisme libéral avec sa croyance au progrès par la multiplication des échanges, avec ses bons sentiments inscrits dans les droits de l’homme, touchait à sa fin. Ce système laissait de plus en plus de monde sur le bord de la route, en France, en Europe, en Amérique. Ce système creusait

– Je vais vous parler comme un vieux. Moi qui ai horreur des vieux ! Je n’aime que la jeunesse. C’est pour ça que j’ai voulu enseigner. Pour sentir toujours l’enthousiasme de la jeunesse. Ah ! j’aurais tellement voulu voir les nouvelles générations d’étudiants. Voir les étudiants de pays différents se rencontrer, se découvrir. De mon temps, il n’y

Il était arrivé au milieu de sa vie avec l’impression de n’avoir pas réussi grand-chose et même plutôt raté et tout à coup, patatras, le milieu de sa vie en était peut-être déjà la fin et il découvrait qu’en fait, cette vie qu’il pensait assez insignifiante et dérisoire, il y tenait comme un fou, il l’aimait et il avait une peur bleue de… Il l’avou

voulais juste rebondir sur ce que vous avez dit, monsieur le Président. Vous redoutez à raison les conséquences électorales d’actes terroristes. La menace a beaucoup changé depuis le 11 Septembre, depuis que le terrorisme a remplacé dans l’imaginaire des pays démocratiques la peur du communisme. Le terrorisme est perçu comme un danger mondial, l’éq

Stéphane, tu ne sais rien, tu n’as rien vécu parce que tu n’as jamais eu le courage… toi qui admires les hommes courageux, les grands hommes : de Gaulle, Jeanne d’Arc, Socrate… Tu veux vivre et mourir sans avoir vécu ? Comme tous ceux qui vivent sans jamais oser ? Comme tous ces moutons qui se ressemblent tous ? Comme tous ces cons que tu méprises