Conseils pour se rendre désagréable (PR.RI.PF.PHILO. t. 792) (French Edition)

dans l’optique de Franklin, les idéaux à atteindre ne sont pas difficiles à définir. Ils sont universels, et on les retrouve, presque toujours identiques, dans toutes les religions, dans toutes les philosophies du monde. Les hommes de bon sens ne disputeront jamais de la nature des principales vertus, mais seulement des moyens d’y parvenir.

Benjamin Franklin ne croyait guère au génie, et rien ne lui était plus étranger que l’idée qu’il y ait des hommes naturellement meilleurs que d’autres, que quelques privilégiés doivent à une supériorité innée de mériter de diriger les foules. Franklin croyait à la perfectibilité de l’homme, de tous les hommes. Il croyait que la grandeur procède des

Avec quelques principes simples, de la patience et de la persévérance, chacun peut atteindre les buts qu’il s’est fixés. On ne parvient pas à amasser une grande fortune en multipliant les éclairs de génie et les coups d’éclat, mais en travaillant, en économisant, et en refusant de perdre son temps à des frivolités.

que la perfection du caractère peut malheureusement entraîner de la jalousie et de la haine ; que l’on devrait, par souci de bienveillance, se permettre quelques défauts, de façon à s’assurer de garder l’approbation de ses amis.

À vrai dire, quant à l’ordre, je me déclarai incorrigible. Maintenant que je suis vieux et que je perds la mémoire, j’en ressens vivement l’absence. Tout compte fait, cependant, même si je ne parvins jamais à la perfection à laquelle j’avais aspiré avec tant d’ambition (je fus même loin d’y parvenir), l’effort que cela exigea fit de moi un homme me

Quelques années auparavant, vers 1728, j’avais composé pour mon propre usage une sorte de petit livre de liturgie ou de livre d’heures, intitulé Articles de foi et actes de religion.

Pour devenir grand, il suffit donc de se fixer des objectifs et de se donner les moyens de les atteindre : il faut, autrement dit, des idéaux et une méthode.

Ne néglige ni la perte insignifiante, ni le gain minime,

Celui qui perd cinq shillings perd plus que cette somme ; il perd aussi tous les avantages dont il pourrait bénéficier s’il les investissait, c’est-à-dire qu’ils se transforment en quelques décennies en une considérable quantité d’argent.