1000 Jours en quête de sens: Une odyssée moderne (French Edition)

Elle avait très peur que ma volonté de rajouter de la vie à mes années n’enlève des années à ma vie.

L’absence de sens préétabli n’est pas un vide à déplorer, c’est un espace libre, une toile blanche sur laquelle nous avons la responsabilité de peindre notre propre destinée.

je me suis remémoré ma vie d’avant. Je me suis revu enfermé dans un bureau, en train de vendre mon temps au profit des rêves d’autrui. Je me suis souvenu de ma petite boule noire. Et puis je me suis remercié d’avoir eu le courage de tout quitter. Je rêvais d’une vie d’aventure. « Pourquoi pas ? », m’étais-je dit.

Dans son livre Finite and Infinite Games, l’universitaire américain James P. Carse distingue deux types de jeux. Certains sont finis : les règles y sont clairement établies et les objectifs spécifiques, comme un échec et mat. Le but, c’est de gagner. D’autres sont infinis : les règles y sont adaptatives, conçues pour soutenir le processus plutôt qu

ne plus jamais me résigner face à mon destin. Cette petite boule noire est ainsi devenue un rappel pour prendre des décisions avant que d’autres ne le fassent pour moi.

je me suis souvenu de ma définition de l’exploration : expérimenter l’inconnu. Explorer, ce n’est pas seulement un déplacement physique. La culture, les sciences, les émotions, les relations, la spiritualité, l’autoanalyse : toutes ces dimensions de l’existence humaine sont autant de territoires à découvrir.

Ne l’entendez-vous pas, ce signal de choisir délibérément vos batailles, vos passions, vos engagements, plutôt que de subir une vie qui ne cesse de tirer sur la corde de votre résistance ? Faites du stress votre ami, pas votre ennemi.

Ce jour-là, Sylvain m’a également parlé de la philo-cognition. Ce trait, à ne pas confondre avec l’intelligence, désigne une forme d’amour pour la pensée. Sylvain analyse constamment son environnement dans un tourbillon de réflexions. « Toi et moi, on se ressemble », m’avait-il dit. Possible. Il est vrai que je n’arrive jamais à faire le vide. Mon

Celui qui passe trois ans à la rencontre du monde, conscient de son ignorance, ne devient-il pas plus sage que celui qui en passe trente enfermé dans ses propres idées ?